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jojo bens
7 septembre 2009

les fleurs du mal

fleurs_du_malL'édition de 1861 des Fleurs du mal est la seconde et la dernière édition publiée du vivant de l'auteur. Même si la structure de l'oeuvre est toujours axée autour des 5 parties de l'édition de 1857 (Spleen et Idéal, Fleurs du Mal, Révolte, Le Vin, La Mort), Baudelaire ajoute ici 32 poèmes et procède à toutes sortes de corrections et de réagencements. Ainsi, dès le fameux Au Lecteur : « Dans nos cerveaux malsains, comme un million d'helminthes, / Grouille, chante et ripaille un peuple de Démon » devient « Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes,
Dans nos cerveaux ribote un peuple de démons »
.
De la même façon, après la Bénédiction n'est plus Le Soleil qui « s'introduit en roi[...] dans tous les palais » mais immédiatement L'Albatros qui, malmené et avec « ses ailes de géant », ne peut pas marcher. Le recueil ne se termine plus par La mort des artistes mais par Le Voyage, terminant le recueil sur ce vers « Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! ».
Mais ces modifications semblent ignorer les ponctions du Cerbère Justice ou tout au moins ne pas y pallier. Ainsi, dans la partie Fleurs du mal rien ne vient remplacer Femmes Damnées ou Lesbos, poème pourtant central dans le recueil, au point que Baudelaire avait songé à intituler le recueil entier de cette façon avant la première publication.
Plus que l'oeuvre elle-même, le cheminement entre les éditions nous dévoile un peu plus du poète maudit et permet de mieux le comprendre

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